Le confinement profite à la télévision – jusqu’à 5 h 15 de temps passé devant l’écran dimanche 22 mars, selon Médiamétrie, du jamais-vu depuis 2006 – et aux acteurs du streaming vidéo comme Netflix. Le streaming musical, lui, observe une baisse des écoutes. Une dizaine de jours après le confinement en Italie, le volume d’écoutes sur Spotify avait chuté de 23 %, selon le site d’informations économiques Quartz. Une tendance qui s’observe également en France, où le confinement est entré en vigueur le 17 mars. Deezer a constaté « une baisse relative du volume des streams », accompagné d’un « changement dans les habitudes d’écoute ». Là où le temps dans les transports le matin et en fin de journée est habituellement un pic d’écoute, tout comme les vendredis et samedis soirs, désormais, « le flux est beaucoup plus dans la régularité ». Il est aussi difficile d’écouter de la musique quand on est confiné à plusieurs dans un même appartement, mais avec des goûts différents, encore plus si l’on doit également garder ses enfants. Les podcasts, majoritairement consommés pendant les trajets des utilisateurs, souffrent aussi. À contre-courant des audiences en constante baisse du média radio depuis quelques années, l’écoute des radios d’information comme France Info, France Inter ou RTL a progressé de 16 % sur Deezer depuis le 9 mars. Des chiffres révélateurs d’une soif d’informations sur la pandémie de coronavirus qui bouleverse également les habitudes d’écoute. Les utilisateurs des plateformes de streaming n’ont pas pour autant fait une croix sur la musique. Mais, là encore, les habitudes changent. « Les playlists dites de mood, liées à une humeur en particulier, ou d’activités prennent le pas sur les playlists d’actualités qui sont en temps normal les plus écoutées », indique Deezer.